LES DROITS DE L’ENFANT

Suivant l’article 7 de la Convention internationale des droits de l’enfant, celui-ci « a le droit, dans la mesure du possible, de connaître et d’être élevé par ses parents ».

Mais, en effet, parfois cela n’est pas possible : ses parents sont morts, l’ont abandonné, ou son père ne l’a pas reconnu et sa mère n’a pas pu le garder auprès d’elle…

L’ADOPTION, UNE « RÉPARATION »

L’adoption est une institution au service de l’enfant. Elle vise à « réparer », le mieux possible, les suites d’un accident de la vie qui a rendu un enfant orphelin en lui redonnant des parents.

L’adoption est faite pour qu’il retrouve des parents qui l’accueilleront, l’aimeront et l’élèveront comme leur propre enfant : il est reconnu comme tel à l’état civil dans le cadre d’une adoption plénière. L’enfant bénéficie ainsi d’un cadre stable et adapté à ses besoins.

L’enfant orphelin peut-il être privé délibérément de père ou mère ?

L’adoption a toujours concerné des couples mariés homme-femme, l’enfant orphelin ayant besoin de retrouver des parents pour remplacer ceux qu’il a perdus. Mais la Seconde guerre mondiale ayant rendu orphelins un nombre considérable d’enfants, les conditions d’adoption ont été élargies en France : depuis l’après-Guerre, les célibataires peuvent aussi adopter. Il s’agissait donc d’un contexte particulier, mais cette possibilité a été maintenue. En outre, depuis la loi du 17 mai 2013 (loi Taubira), l’adoption est ouverte à deux hommes ou deux femmes. Dans ces deux derniers cas, l’enfant est donc fait une deuxième fois – et délibérément cette fois-ci – orphelin de père ou de mère.

L’enfant orphelin – qui a en outre déjà vécu un drame – a pourtant, comme tous les enfants, besoin d’un père et d’une mère. Comme plusieurs en ont témoigné, le rêve de tous les enfants des orphelinats, c’est d’avoir un papa et une maman.

 

 

MIEUX QUE RIEN ?

N’est-ce pas mieux d’être adopté par une personne seule ou par deux personnes de même sexe que de rester à l’orphelinat ?

C’est un argument qu’on entend fréquemment. En réalité, il est aberrant parce qu’il y a beaucoup plus de couples attendant une adoption que d’enfants à adopter. En 2015 en France, 800 enfants ont été adoptés (adoptions nationales et internationales) alors que 20.000 couples environ ont un agrément en vue de l’adoption.

Un père, une mère, c’est élémentaire !