De prime abord, on peut penser que les Européennes n’ont rien à voir avec les sujets de société qui sont l’objet de revendications et de débats en France puisque la famille ne fait pas partie des compétences de l’Union européenne définies par le Traité de Lisbonne et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). [1]
Dans la réalité, comme le montrent les textes de la législature qui s’achève avec les élections européennes du 26 mai 2019, de nombreux textes du Parlement européen abordent ces questions et font avancer politiquement dans tous les pays de l’Union des transgressions anthropologiques et éthiques : soit parce que ces textes européens traitent du contenu à dispenser dans le cadre de l’éducation à l’école (contenu qui inclut par exemple l’identité de genre, comme dans le rapport Rodrigues de 2015), soit parce que l’égalité sert de prétexte (la PMA sans père est ainsi vue sous l’angle fallacieux de l’égalité, alors que la situation des couples de sexe différent ou de même sexe n’ont rien à voir au regard de la procréation), soit parce qu’ils concernent des discriminations (le rapport Noichl, de 2015, inclue ainsi la PMA sans père, alors qu’il n’y a pas inégalité et donc pas de discrimination lorsque la PMA est réservée aux couples homme-femme souffrant d’une pathologie de la fertilité).
D’autres textes, au motif de la liberté de circuler, incitent à la reconnaissance des couples de même sexe mariés par des pays qui n’ont pas légalisé le mariage de même sexe, manière de les obliger à aller dans le sens où ils ne veulent pas aller (rapport Ferrara de 2015, par exemple) ou prétendent remettre en cause la liberté de conscience (rapport Urtasun, de 2016)
Le transhumanisme est aussi concerné avec, en particulier, un texte de 2017 (rapport législatif Delvaux) en faveur de la création du statut de personnalité juridique de « personnes électroniques » pour les robots et de « l’augmentation » de l’Homme.
A l’inverse, le rapport Preda, voté par le Parlement européen fin 2015, condamne la GPA sous toutes ses formes.
La Manif Pour Tous met donc à disposition, les positions des candidats têtes de liste – les numéros 1 de chaque liste – aux Européennes 2019 sur ces sujets. Cela n’augure pas, cependant, des positions des autres candidats de la liste.
Découvrir les positions des têtes de liste aux Européennes 2019